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A propos de l’œuvre de Magritte, son ami et poète belge Louis Scutenaire écrit : « Avec Magritte, la peinture abandonne son emploi d’amuseuse de l’œil, d’excitant, d’exutoire sentimental, pour commencer à aider l’homme à se trouver, à trouver le monde et à l’enrichir ».[1]

René Magritte est né à Lessines, en Belgique en 1898. Sa mère se donne la mort alors qu’il n’a que 14 ans. Cet événement tragique va avoir une influence considérable sur son œuvre. C’est en 1916 qu’il entre à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Trois ans plus tard, il collabore à Œsophage, revue d’inspiration dadaïste. En compagnie de sa femme Georgette, il pose ses valises et son chevalet à Perreux-sur-Marne, non loin de Paris en 1927. C’est là qu’il se lie d’amitié avec la bande des surréalistes, André Breton, Paul Éluard, Hans Arp, Joan Miró et Salvador Dalí. En 1929, il séjourne à Cadaqués chez le peintre catalan, en compagnie de Paul et Gala Éluard qui deviendra ensuite Gala Dali.

René Magritte est né à Lessines, en Belgique en 1898. Sa mère se donne la mort alors qu’il n’a que 14 ans. Cet événement tragique va avoir une influence considérable sur son œuvre. C’est en 1916 qu’il entre à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Trois ans plus tard, il collabore à Œsophage, revue d’inspiration dadaïste. En compagnie de sa femme Georgette, il pose ses valises et son chevalet à Perreux-sur-Marne, non loin de Paris en 1927. C’est là qu’il se lie d’amitié avec la bande des surréalistes, André Breton, Paul Éluard, Hans Arp, Joan Miró et Salvador Dalí. En 1929, il séjourne à Cadaqués chez le peintre catalan, en compagnie de Paul et Gala Éluard qui deviendra ensuite Gala Dali.

Le mal du pays le gagne assez rapidement, il rentre alors à Bruxelles avec sa femme.

À partir de 1943, il se lance dans une période Renoir (qualifiée d’« impressionniste ») qui ne durera qu’une année. Le premier jour, huile sur toile de 1943, en est un exemple. Dans un paysage agricole apparaît un homme en train de jouer du violon. Ce dernier est vêtu comme l’étaient les personnages chers à Renoir. Sur ses genoux danse une ballerine. Les tons sont dorés, chatoyants, vifs.

Une période « Vache » appelée « fauviste » va occuper ses années 1947 et 1948. Il a notamment réalisé Le Stropiat, œuvre qui a été vivement critiquée lors d’une exposition à Paris, à la Galerie du Faubourg. « C’est moins profond qu’avant ! », « c’est de l’esprit belge ! » pouvait-on notamment entendre résonner entre les murs de cette dernière. Stropiat signifie l’« estropié » dans la langue de Charleroi où il a passé son enfance. Ici apparaît pour la première fois ce qui deviendra un de ses motifs de prédilection : la pipe.

Comme de nombreux artistes, Magritte n’a pas manqué pas de s’inspirer de chefs d’œuvre de l’Histoire de l’Art. Comme l’avait fait Dalí avec ses métamorphoses de la Vénus de Milo et de la Joconde, Magritte s’est attaqué à des œuvres connues. Une chose est certaine, les deux peintres surréalistes ne manquent pas d’humour !

Dans les Marches de l’été, il emprunte à la statuaire et au « canon » antiques.

La Renaissance a aussi été vue comme une source d’inspiration pour lui. Il reprend par exemple un motif du Printemps de Botticelli. Dans son interprétation, Le bouquet tout fait de 1956, il insert Flore, la déesse du printemps sur le dos d’un de ses célèbres personnages couvert d’un chapeau melon.

Il reprend également le sujet de la Joconde de Leonard de Vinci dans sa gouache sur papier de 1964 mais sans faire apparaître son visage. Le mystère est latent et les rideaux suggèrent une certaine théâtralité.

Il emprunte aussi au romantisme allemand et en particulier à Caspard David Friedrich lorsqu’il peint Les rêveries du promeneur solidaire en 1926, Magritte convie le spectateur à la contemplation du sublime comme avait pu le faire le peintre romantique avec Le voyageur contemplant une mer de nuages de 1818.

Par ailleurs, le néoclassicisme n’a pas non plus de secret pour lui et en particulier lorsqu’il transforme Madame Récamier de Jacques-Louis David réalisé en 1800.

Renoir n’a pas été le seul impressionniste à inspirer Magritte. Manet a été également une source d’inspiration avec son œuvre Le balcon de 1868-9, huile sur toile que vous pouvez admirer au Musée d’Orsay (encore un peu de patience !…). « Le peintre du mystère » s’est réapproprié l’œuvre en la rebaptisant Perpective II, Le balcon de Manet de 1950. Il a remplacé les personnages du Balcon de Manet par des cercueils. La position de ces derniers reprend parfaitement celle des personnages du tableau originel. En anthropomorphisant des objets habituellement associés à la mort, Magritte nous offre un memento mori troublant et profond.

Le peintre belge a également emprunté à ses contemporains et plus particulièrement à Giorgio de Chirico, ce peintre métaphysique. Le chant d’amour de 1914 a notamment été une source d’inspiration pour le peintre.

La littérature a été également centrale dans son œuvre. Comme avait pu le faire Salvador Dali Magritte à son tour emprunte à la littérature anglaise et plus particulièrement à Lewis Caroll et à son chef d’œuvre, Alice au pays des merveilles.

Inséré dans le tronc d’un arbre aux feuillages généreux, figure un visage dont on ne voit que le nez et les yeux. Dans un ciel abondamment nuageux, apparaît une tête bouffie en forme de poire.

Il s’est également créé son propre univers. C’est que nous découvrirons dans un prochain article…

[1] Jacques Meuris, Magritte, Taschen, 2009.

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